9 novembre 2023
1,2 million de jeunes en France sont victimes de harcèlement à l’école. Soit 10 % des élèves touchés par ce phénomène. Face à ces chiffres effrayants, la Région Sud et le Département des Bouches-du-Rhône prennent une initiative commune pour un combat prioritaire : agir ensemble pour que nos jeunes ne subissent pas !
Avec le plan annoncé par Gabriel ATTAL, Ministre de l’Éducation nationale, l’État montre sa détermination totale pour détecter les faits de harcèlement, protéger les victimes, et traiter sur le plan judiciaire ceux qui se rendent coupables de tels actes insupportables.
En 2021, la Région Sud a érigé ce combat en grande cause régionale, mobilisant un million d’euros chaque année pour combattre le harcèlement scolaire sous toutes ses formes.
De son côté, notamment grâce aux actions menées par la maison de lutte contre les discriminations, le Département a fait de la lutte contre le harcèlement une priorité absolue. La collectivité multiplie également les actions éducatives dans les collèges dont elle a la responsabilité avec près de 1 000 interventions depuis 2015.
Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président délégué de Régions de France, et Martine VASSAL, Présidente du Département des Bouches-du-Rhône, Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence, ont déclaré ensemble :
« Dans ce dossier, le harcèlement se combat à tous les âges de la vie. Agir pour ne pas subir, c’est mettre en commun les moyens de la Région, et du Département des Bouches-du-Rhône, qui devient département expérimental de ce plan anti-harcèlement scolaire.
Chaque moyen de nos collectivités, lorsqu’il est engagé, doit faire la différence, sur le terrain, pour nos jeunes et pour tous ceux qui souffrent de ces situations insupportables. Des situations qui, parfois, conduisent à l’irréparable et à la détresse la plus absolue de familles entières.
Pour cela, trois axes prioritaires : sensibiliser, détecter et traiter. Avec des actions très concrètes que nous lançons immédiatement :
- Mise en place d’un fonds de lutte commune Région/Département, doté d’un million d’euros, que nous pourrons déployer dans tous les autres départements de la région sur la base du volontariat,
- Formation des agents des lycées et des collèges à la détection des signaux de harcèlement scolaire : chaque adulte présent dans un établissement scolaire peut être un lanceur d’alerte et sauver des vies,
- Création d’espaces d’écoute et d’accueil, dans les établissements volontaires, en lien avec les proviseurs qui veulent rendre possible des « zones-refuge » où les élèves harcelés veulent être écoutés,
- Mise en place de gardes régionaux des lycées, qui pourront également intervenir auprès des collèges volontaires, pour mener des actions de médiation au sein et en marge des établissements,
- Lancement d’un appel à projets spécial pour des programmes basés sur la confiance et l’estime de soi, l’empathie, pour intervenir auprès des publics lycéens et collégiens,
- Participation à la modernisation et à la création de « Salles Mélanie », dans les services de police et de gendarmerie, pour accueillir les enfants victimes de violence et de harcèlement.
Cet effort collectif, nous le mènerons ensemble dans nos collèges comme dans nos lycées, toujours en lien et en coopération avec le rectorat et les services de l’éducation nationale. Les Bouches-du-Rhône deviennent un département-pilote en région Sud, au service de nos jeunes de la sixième à la terminale, avec un objectif clair : ne plus jamais laisser subir. »